Par la lumière, toujours revivre.

Voici l’une des toutes premières chambres construite en métal. Même s’il y a déjà eu auparavant quelques appareils photos en métal comme chez Voigtlander en 1841 et chez Bertsch en 1860, ces appareils n’étaient pas des chambres à soufflet.

Celle-ci est sortie en 1886 (brevet du 24 avril 1886) et est la sœur aînée du Photosphère (sorti en 1888).

Son créateur, Napoléon Conti, avait pour but de construire un appareil léger, solide et résistant aux conditions extrêmes des climats tropicaux. Pour cela, la totalité de la structure de la chambre est en cuivre nickelé, seule la base est en acajou, mais ce n’est que purement esthétique car elle est entourée de la structure en métal et sert uniquement pour le pas de vis de la fixation d’un pied. Si on enlevait cette partie en bois cela ne poserait aucun problème à l’utilisation de la chambre.

La face avant est également en acajou, mais ce n’est en fait qu’une platine d’objectif qui fait l’intégralité de la surface. Cette partie peut donc s’enlever et laisser voir la partie avant intégralement en métal et qui intègre le système de rotation du soufflet.

L’extension du soufflet se règle en déplaçant le dos sur 10 positions différentes, grâce à des petites encoches sur le cadre métallique de la base. La position est verrouillée grâce à deux petits leviers de blocage. L’opération est faisable en position verticale ou horizontale. La mise au point et l’extension maximale d'environ 45 cm, se fait par déplacement du corps arrière à l’aide de deux molettes et d'une crémaillère.

La chambre est extrêmement rigide et très bien construite. Elle est légère et très compacte lorsqu'elle est pliée. Sans objectif, le poids est de 1800 grammes.

Bien que la publicité de l’époque indique que la chambre était disponible en 13 x 18 ou 18 x 24 cm, les seuls modèles connus sont en 13 x 18. Le 18 x 24 n’a peut être jamais vraiment existé.

(Source : Gallica La Science illustrée juin 1888)

D’origine, la chambre était vendue, soit sans objectif, avec deux planchettes et trois châssis double, soit complète avec un objectif Rectiligne N° 3.

Sur cet exemplaire, un objectif signée René Koch a été monté avec un obturateur à simple rideau sans marque apparente, mais avec mention d'un brevet allemand.